Les classifications

Les classifications

En France, afin de mieux comprendre les vins, il existe une classification en 3 grandes familles : les Vins de de France, les Indications Géographiques Protégées (IGP) et les Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) ou Protégée (AOP). Chacune possédant ses règles et ses garanties que Toutlevin & PLUS va vous expliquer.

Classification et dénomination : 2 notions complémentaires

On confond souvent, ou bien par abus de langage, la classification des vins français et la dénomination de ces vins, alors qu’il s’agit de deux niveaux de lecture différents. Mais précisons dès à présent que les classifications et dénominations concernent tous les types et couleurs de vins.

La classification des vins

La classification désigne la hiérarchie réglementaire définie par l’Union Européenne. On retrouve deux grandes familles : les vins sans indication géographique (VSIG) et les vins avec Indication Géographique (IG). A l’intérieur de la catégorie des vins avec IG, on regroupe tout ce qui fait référence à une origine précise : les vins avec Indication Géographique Protégé (IGP) et les vins d’Appellation d’Origine Protégée (AOP) ou Contrôlée (AOC).

La dénomination des vins

La dénomination, quant à elle, correspond au nom précis indiqué sur les étiquettes. C’est l’identité commerciale et légale du vin en France qui est validée par l’Union Européenne et l’INAO. Par exemple un vin sans IG portera la mention Vin de France, un vin IGP pourra s’appeler IGP Pays d’Oc ou IGP Pays de l’Aude. Pour finir, un vin AOC prendra le nom de son terroir, comme AOC Médoc ou AOC Chablis.

Le rôle de l’INAO ne s’arrête pas aux seules AOC / AOP. L’institut encadre également les IGP, le Label Rouge et l’Agriculture Biologique. Les vins sans indication géographique ne relèvent pas de cahier des charges de l’INAO mais de la réglementation européenne et nationale.

Une dernière spécificité française à savoir : l’AOP est l’appellation au niveau européen, l’AOC est le terme historique français. On peut donc retrouver les deux mentions sur les bouteilles de vins en France.

Vin de France : la liberté avant tout

Anciennement appelés vins de table, les Vins de France (depuis la réforme de 2009) représentent la catégorie la plus accessible. Les vins sans IG (sans Indication Géographique) représentent environ 7% du volume des vins produits en France (source : Agreste août 2024). En Vin de France, quasiment tout est permis ; Les vignerons peuvent assembler plusieurs cépages provenant de différentes régions françaises. Certains vont même jusqu’à mélanger des vins de plusieurs pays européens : ce sera alors un vin sans IG dénommé : Vin de la Communauté Européenne.

Cette grande liberté permet de créer des vins souvent créatifs voire atypiques qui s’affranchissent des cahiers des charges imposés aux IGP et AOC. Le choix de produire en Vin de France peut répondre à plusieurs logiques : proposer une cuvée d’entrée de gamme plus libre, expérimenter de nouveaux assemblages, ou bien assumer un parti pris global. Dans ce dernier cas, c’est la notoriété du vigneron qui permet de porter ses vins et sa philosophie.
Cette souplesse de production permet aussi de mettre en avant un seul cépage sur l’étiquette (Chardonnay, Pinot, Malbec…), offrant au consommateur les plus novices, une lecture simple de ses cuvées.

IGP : l’identité territoriale

Anciennement appelés vins de pays, les vins à Indication Géographique Protégée (IGP) occupent une place incontournable dans la classification des vins français. Née en 1968 pour valoriser des vins hors AOC mais attachés à un territoire précis, la catégorie IGP a été officialisée au niveau européen en 2008. Entre 2009 et 2011, la transition s’est opérée : les Vins de Pays sont devenus des vins sous IGP.

Les IGP se situent entre la liberté des vins de France et le niveau d’exigence des AOC. Les vins classés en IGP répondent à un cahier des charges plus précis : garantie que le vin est élaboré dans sa zone d’origine, utilisation de cépages autorisés ou encore rendements limités. Ces vins incarnent un excellent rapport qualité-prix et permettent très souvent de découvrir les cépages emblématiques d’une région.

On compte environ 76 IGP, pour une production qui représente 27% du volume de vin produit en France (Source : Agreste aout 2024). Ces IGP sont regroupées en 3 catégories :
- IGP régionales : la plus vaste (IGP Val de Loire, IGP Méditerranée, IGP Pays d’Oc)
- IGP départementales : sur un département entier (IGP Hérault, IGP Alpes-Maritimes)
- IGP locales : la plus restreinte, sur une zone en particulier (IGP Côtes de Thau)

AOC : l’excellence réglementée

Suite au décret-loi de 1935, le vignoble d’Arbois dans le Jura, fut le premier à obtenir la mention Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), le 15 mai 1936. Depuis, l’AOC incarne l’exigence et la tradition du vignoble français.

L’AOC ou l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) représente le niveau d’exigence le plus élevé en matière de vin. Loin des concours, médailles ou labels commerciaux, l’AOC fait partie des signes officiels de qualité reconnus et garantis par les pouvoirs publics. Pour y prétendre, les vignerons doivent respecter un cahier des charges rigoureux : aire délimitée de production, cépages autorisés, encépagement, rendement maximal à l'hectare, densité et taille de la vigne, degré alcoolique minimal, examens organoleptiques, méthodes de culture et de vinification. Cette rigueur se veut gage de qualité et d’authenticité.

Aujourd’hui, les AOC représentent 42% de la production française en volume (moyenne 2019 à 2023, source Agreste aout 2024) et regroupent la majorité des grands vins réputés : Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Vallée du Rhône, Alsace ou Provence.


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